Je vous remercie, madame la députée, d'aborder un sujet aussi important sur un ton non polémique.
Nous sommes tous attachés à la médecine scolaire. Élu local d'un département extrêmement rural, je constate que nous avons un problème de recrutement et de vocation chez les médecins, qui dépasse largement la problématique de la médecine scolaire. C'est d'ailleurs pour cette raison que le Gouvernement a pris, dans la loi Hôpital, patients, santé et territoires, des mesures d'encouragement des vocations à la médecine. Cette crise de vocation est encore plus forte chez les médecins scolaires, tout comme d'ailleurs chez les infirmières scolaires.
Face à cela, nous avons décidé de mobiliser des moyens. Je rappelle que, dans la loi de 2005, une programmation s'est traduite par le recrutement de 1 500 personnels supplémentaires. L'année dernière, nous avions budgété le recrutement de plus de 120 médecins supplémentaires, mais une grande partie des postes est restée vacante compte tenu de ces problèmes de vocation. Un décret est élaboré, qui doit être étudié par le prochain comité technique ministériel dans les prochaines semaines. Il sera donc bien signé.
Face à ces difficultés de recrutement, j'ai décidé de travailler différemment. J'ai signé une convention avec la Mutuelle générale de l'éducation nationale et, en liaison avec les agences régionales de santé, à l'échelon des bassins de vie, nous travaillons en vrai partenariat avec la médecine de ville. Là où l'on manque de médecins scolaires, on peut, en effet, se tourner vers des partenariats plus importants avec les médecins de ville.
Le sujet est très complexe et nous sommes mobilisés, à la fois sur le plan réglementaire et sur celui des moyens, mais aussi dans la recherche de solutions nouvelles pour apporter une réponse à ce manque de vocations.