Madame la présidente, monsieur le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, mes chers collègues, débattre aujourd'hui sur l'éducation nationale revient à dresser un bilan sévère de votre politique qui a accentué les difficultés de l'école publique.
Malgré vos déclarations, alors que le destin de chacun est très souvent déterminé par sa scolarité, vous n'avez cessé de conforter un système éducatif à plusieurs vitesses au détriment des valeurs fondatrices de notre école républicaine telles l'égalité et la laïcité. Je ne reviendrai pas en détail sur ce qui a été défendu par les députés socialistes au cours de cette législature dans l'hémicycle ou au cours des réunions de la commission des affaires culturelles lors de l'examen des différents projets de loi de finances et autres textes.
Pourtant, qu'il me soit permis de dresser un rapide bilan de votre politique durant ces cinq dernières années : une baisse continuelle de l'effort financier avec 66 000 postes supprimés, des fermetures de classes et d'écoles, la destruction des réseaux d'aide spécialisée aux élèves en difficulté, la non-reconduction des contrats des emplois de vie scolaire et des auxiliaires de vie scolaire, le quasi-abandon de la médecine scolaire, la réorientation de l'éducation prioritaire, la fin de la carte scolaire, enfin le vote, hier, de la proposition de loi sur la formation des enseignants, qui tend purement et simplement à supprimer toute formation.