Le site de Garonor, en Seine-Saint-Denis, est un élément important de l'activité économique de ce département. De nombreux emplois de logistique sont occupés par les habitants des villes alentour.
Or avec la création de nouvelles zones économiques en périphérie de l'Île-de-France, une partie des entreprises de Garonor pourrait quitter le site pour bénéficier de coûts de location plus bas en lien avec le prix du foncier, ce d'autant que le projet de Grand Paris provoque une hausse du prix des terrains.
Les conséquences d'un tel déplacement d'activité seraient négatives pour les salariés. Nombre d'entre eux verraient leur temps de trajet fortement rallongé, d'autres perdraient leur emploi.
Sur le plan économique et environnemental, les conséquences seraient tout aussi négatives. Les entreprises, notamment de logistique, seraient éloignées de leurs clients situés en proche banlieue parisienne, rendant plus compliquée leur activité, et augmentant la pollution.
La situation rencontrée par les entreprises de Garonor est également partagée par de nombreuses TPE et PME de petite couronne, qui sont par ailleurs asphyxiées par les charges financières et qui peinent à accéder au crédit.
Les dirigeants de Garonor ont présenté leur projet de développement du site et de l'emploi, projet soucieux de l'environnement, au ministre de la ville il y a quelques mois.
Pourriez-vous m'indiquer, monsieur le ministre, quelles suites le Gouvernement compte leur donner ?
De manière plus générale, envisagez-vous de mettre en place des fonds régionaux rassemblant les aides économiques existantes afin de bonifier les crédits des entreprises créatrices d'emplois et alléger du même coup leurs charges financières ? Une telle mesure serait vitale pour stimuler le développement des TPE et des PME, qui sont les premiers employeurs et qui créent les emplois de proximité dont la Seine-Saint-Denis a tant besoin.