Vous avez souligné la puissance des Frères musulmans et des salafistes en même temps que celle de l'armée qui semble s'être débarrassée du président Moubarak pour conserver son pouvoir. Cela ressemble plus à un coup d'Etat qu'à une révolution. Comment cette armée qui conserve le pouvoir politique mais aussi économique – le mot de trust a été prononcé à son sujet – et qui est soutenue par les Etats-Unis, se positionne t-elle sur l'échiquier politique face aux deux forces précitées ?