…puisque 80 % des salariés de l'industrie perçoivent moins de 2,4 SMIC. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Alors, c'est vrai, nous aurions pu faire le choix de ne pas du tout baisser le coût du travail sur les salaires au niveau de 1,4 SMIC, et, en compensation, de le baisser pour les salaires supérieurs à 2,4 SMIC, par exemple jusqu'à trois SMIC. Cela aurait privilégié les services, notamment les services financiers et bancaires, puisque le salaire moyen dans la banque est autour de 3 SMIC. Mesdames et messieurs les députés, et vous, monsieur Terrasse, qu'auriez-vous dit, alors, en constatant que ce choix aurait d'abord profité au secteur financier et aux banques, dont 55 % de la masse salariale correspondent à des salaires de plus de 2,4 SMIC, contre seulement 31 % dans l'ensemble du secteur privé et 35 % dans l'industrie ? M. Eckert devrait relire le rapport du rapporteur général Gilles Carrez, c'est toujours une bonne lecture : notre mesure n'est pas un cadeau fait aux banques, c'est un propos mensonger !
J'ajoute qu'au-delà de l'industrie, notre barème couvre aussi très largement les secteurs de l'agriculture et des transports, également soumis à une vigoureuse concurrence internationale, mais encore la recherche et le développement ainsi que les services aux entreprises, eux aussi soumis à une concurrence intense.
Notre choix est aussi très favorable aux PME et aux très petites entreprises puisque le barème retenu permet de leur donner un avantage plus important qu'aux grands groupes.