Et je le dis à M. Eckert, si la mesure que nous proposons prend effet au 1er octobre, ce n'est pas pour la retarder, c'est pour laisser aux entreprises le temps nécessaire pour l'adaptation administrative.
Et non, monsieur Brard, ce n'est pas inéluctable. Les Allemands aussi ont les Chinois pour concurrents ; pour autant, grâce à une politique de compétitivité, notamment appuyée sur la baisse des charges, ils ont réussi à faire progresser leurs parts de marché. Et je le dis également à M. Sandrier, la comparaison avec l'Allemagne est parfaitement justifiée quand on sait, comme le rappelle le Conseil d'analyse économique, que la probabilité pour un exportateur français d'être en concurrence avec un exportateur allemand vendant le même produit sur le même marché est d'environ 80 %. D'autre part, se comparer permet aussi, comme l'a très justement fait remarquer Jérôme Chartier, de mesurer combien les choix en matière de temps de travail ont pesé depuis 1998 sur la compétitivité française.
Et puis on ne se compare pas seulement à l'Allemagne, mais à l'Europe entière. Le constat est à cet égard éloquent, comme l'a rappelé Christian Vanneste : nous avons le taux de charges patronales le plus élevé, trois fois plus qu'au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, deux fois plus qu'en Allemagne, 25 % de plus qu'en Suède, en Italie ou en Espagne.
Faut-il aggraver le problème, comme le fait le programme de François Hollande ? (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)