Concernant l'équilibre budgétaire, le rapporteur général a souligné à juste titre que l'exécution 2011 nous permet de mesurer à quel point l'effort de réduction des déficits publics dans lequel nous sommes engagés commence à produire tous ses effets. Sur le budget 2011, nous avons baissé le déficit de 48 milliards d'euros ; je crois que c'est du jamais vu.
Sur le seul budget de l'État, nous avons fait 4,5 milliards de mieux que ce que nous avions initialement prévu. Ces 4,5 milliards, je le dis au président Cahuzac, ne sont pas le fruit du hasard. Ils témoignent, comme l'a très justement rappelé Marie-Christine Dalloz, de la rigueur, de la sincérité et de la réactivité avec lesquelles le Gouvernement gère les comptes publics, malgré les incertitudes qui pèsent sur la conjoncture.
Nous avons réduit les dépenses de l'État, qui baissent de 260 millions d'euros hors dette et pensions ; cela aussi, vous le savez, est sans précédent. Nous avons sécurisé nos recettes fiscales, qui contribuent à hauteur de 1,3 milliard d'euros à ces bons résultats.
Enfin, nous avons consacré l'ensemble des produits exceptionnels, soit 3,1 milliards, à la réduction du déficit. Il s'agit des efforts de valorisation du patrimoine de l'État et du décalage du prêt à la Grèce. Sur ce dernier point, je n'ai jamais contesté leur caractère exceptionnel. En revanche, je conteste que cela pèse sur l'exercice 2012.
Le président Cahuzac met plus globalement en doute la trajectoire des finances publiques que nous avons présentée il y a quelques mois. Mais, comme l'a souligné Jean-François Lamour, s'il la met en doute, c'est parce qu'il ne croit pas à la réduction de la dépense publique, parce qu'il ne mesure pas à quel point cette réduction est nécessaire. Or, quand on regarde la progression moyenne des dépenses publiques sur vingt ans – plus 2,4 % – et quand on cherche le dernier exemple d'un gouvernement ayant réduit la dépense de l'État – aucun depuis 1945 –…