Est-ce que, en conscience, cela vous semble digne d'un candidat à l'élection présidentielle ? Est-ce du niveau d'un candidat à l'élection présidentielle ? Enfin, cela vous semble-t-il, oui ou non, respectueux de notre assemblée ? Eh bien, je ne le crois pas, monsieur Ayrault.
Mais, au-delà de la dignité, qu'en est-il de la cohérence entre les mots et les actes ? Ce matin même, M. Hollande était sur les ondes en train de contester l'idée d'un référendum. Et, après cela, il vous envoie au charbon ! Votre discours était laborieux car il vous manquait des arguments pour contester le bien-fondé de notre mesure, qui vise à abaisser le coût pour donner plus de compétitivité à nos entreprises et faire en sorte que les produits d'importation contribuent au financement de la protection sociale. À dire vrai, vous avez été incapable de faire la démonstration du contraire.
Serait-ce donc finalement que, sur le référendum comme sur d'autres sujets – je pense aux retraites, à l'éducation nationale ou au quotient familial –, M. Hollande et vous-même ne savez plus où vous allez ? Êtes-vous perdus ? Entre les propos de M. Hollande ce matin et ceux que vous venez de tenir, où est la cohérence ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
Pour terminer, monsieur Ayrault, votre arrogance et votre suffisance (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC) ne sont pas pour nous déplaire, parce qu'elles rappellent celles de 2002 et de 2007. Jamais deux sans trois ! (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et Nouveau Centre.)