Vous êtes relaps par rapport à lui, vous trahissez ses mânes ! Il disait, le 27 mai 1942, que « la démocratie, c'est le gouvernement du peuple exerçant la souveraineté sans entrave ». Quelle plus belle justification du référendum que cette citation du général de Gaulle ?
Si, d'aventure, cette motion référendaire n'est pas adoptée, nous allons avoir des débats dans les mois à venir, mais aussi un référendum grandeur nature, à l'occasion des élections présidentielle et législatives. Notre peuple ne manquera pas d'envoyer ici une gauche majoritaire, une gauche de diversité au sein de laquelle nous militons, pour notre part, pour l'alternative – pas pour rafistoler, mais pour changer, pour rompre ! Nous voulons vraiment donner la parole au peuple, pas comme vous, quand vous osez jeter les chômeurs en pâture au populisme !
Alors que vous avez nié au peuple français le droit de se faire entendre – rappelez-vous comment le Président de la République s'est assis sur le résultat du référendum de 2005 ! –, n'avez-vous pas honte de prétendre aujourd'hui le consulter ?
Vous tramez de mauvais coups au niveau européen. Vous voulez priver de nouveau le peuple français du droit de s'exprimer, alors que vous nous entraînez vers un fédéralisme qui vise à dessaisir la nation du droit de s'exprimer et même de celui d'exister. Nous ne vous laisserons pas faire !
Vous voulez museler la nation française. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Vous voulez mutiler le peuple en l'empêchant d'être maître de son destin, comme vous l'avez fait pour d'autres – je pense, par exemple, au peuple grec. Il est vrai que vous avez trouvé là-bas des relais, c'est-à-dire des hommes politiques serviles, esclaves des intérêts du grand capital.
Avec Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche (Rires ironiques sur les bancs des groupes UMP et NC) nous sommes solidaires des peuples rançonnés, pressurés et opprimés. Oui, il faut donner la parole au peuple, non pas sur des sujets populistes, mais sur de vrais sujets, comme celui qui est en débat aujourd'hui, parce qu'il s'agit d'un problème de société.
Vous êtes en train de détruire l'héritage du Conseil national de la Résistance (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) en commençant à siphonner la sécurité sociale, suivant les instructions de Denis Kessler, le maître à penser du MEDEF, auquel vous obéissez au doigt et à l'oeil, car vous n'êtes ici que des figurants ! (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)