La comparaison avec l'Allemagne n'est pas plus probante. Le coût du travail horaire est quasiment identique dans nos deux pays. (« Ce n'est pas vrai ! » sur les bancs des groupes UMP et NC.) L'essentiel du déficit de compétitivité de la France vis-à-vis de notre partenaire est lié, non pas aux prix, mais avant tout au vieillissement de notre appareil industriel, au manque d'investissement dans la recherche et le développement – inférieur de 30 % par rapport à l'Allemagne –, à la faiblesse de notre réseau de PME et à leurs difficultés d'accès au crédit bancaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs des groupes UMP et NC.) La TVA dite sociale ne répond à aucun de ces enjeux.
Les quelques fractions gagnées à l'import et à l'export grâce à la TVA Sarkozy ne seront pas de nature à empêcher les délocalisations. Le rapport Besson chiffrait lui-même à 30 000 emplois au mieux l'avantage que l'on retirerait de cette mesure,…