Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, après une succession de plans sociaux, après la médiatique affaire Lejaby, c'est à l'usine Meryl Fiber de subir un plan social.
Cette entreprise industrielle de Saint-Laurent-Blangy, aux portes d'Arras, est le dernier fabricant français de fils en polyamide pour tapis et moquettes et de fils très fins pour vêtements de sport.
Cet ancien site de Rhodia emploie 350 salariés et a réalisé un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros en 2011. Après avoir redémarré en 2008 sous la houlette d'une banque d'affaires, il a été repris par deux de ses cadres qui ont relancé l'entreprise grâce à des efforts payants à l'export où Meryl Fiber réalise 90 % de ses ventes, notamment en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique du Sud ou en Turquie.
En 2011, l'entreprise a multiplié les difficultés : envolée du prix des matières premières, défiance constante des banquiers à son égard, crise économique majeure du secteur textile, et surtout rupture d'approvisionnement de la part de Rhodia, son fournisseur exclusif.
Aujourd'hui, 350 salariés sont sur la sellette. Le tribunal de commerce d'Arras a prononcé la liquidation judiciaire, avec prolongation d'activité pendant trois mois pour trouver un repreneur.