Madame la députée, je voudrais que l'on m'explique pourquoi vous avez, vous, le droit de parler du programme de François Hollande en utilisant cet hémicycle comme une caisse de résonance à cette fin, et pourquoi nous n'aurions pas, en réponse, la possibilité de dénoncer les mensonges, les approximations, les idéologies, les contrevérités d'un programme qui constitue un rideau de fumée pour aveugler les Français sur l'enjeu de cette élection présidentielle. (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. – Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Mais je vous concède cela, et je ne parlerai pas de François Hollande mais de Martine Aubry. (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) Nous sommes en 1998 et vous êtes aux affaires. Les coûts salariaux en France sont 15 % moins élevés en France qu'en Allemagne. Que s'est-il passé pour qu'aujourd'hui la France non seulement dépasse l'Allemagne, mais soit aussi dix euros de l'heure au-dessus de la moyenne de la zone euro ? Martine Aubry ! (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)