Oui, nous agissons, monsieur le député. Il n'est pas question de rester les bras ballants face à la montée du chômage à laquelle nous assistons dans toute l'Europe, nous devons bel et bien prendre des mesures nouvelles. Des mesures fortes ont été annoncées le 18 janvier, mais nous avons décidé d'aller plus loin.
Le Président de la République a confié à Gérard Larcher la responsabilité de préparer une réforme d'ampleur de la formation professionnelle car, aujourd'hui, 10 % seulement des demandeurs d'emploi sont en formation, et les trois quarts de leurs demandes de formation n'obtiennent pas de réponse positive.
Même si nous avons décidé dans l'immédiat de débloquer des formations supplémentaires, il est évident qu'il faut aller beaucoup plus loin, comme l'ont fait nombre de pays européens qui résistent beaucoup mieux encore à la montée du chômage et à la crise, comme le Danemark, l'Angleterre ou l'Allemagne. Nous devons donner des droits supplémentaires aux demandeurs d'emploi, comme le droit à une véritable formation ; mais, dans toute société équilibrée, s'il y a des droits, il y a aussi des devoirs. C'est sur cet équilibre que peut reposer le pacte social dans notre pays.
L'idée est donc simple : les chômeurs auront davantage de droits à la formation, mais, pour l'indemnisation, si une offre de formation ou d'emploi sérieuse était refusée, continuerait-on à ne rien faire et à ne rien dire ? Je le dis clairement, les droits et les devoirs, cela va ensemble. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Les partenaires sociaux auront priorité pour en discuter mais, s'ils n'aboutissent qu'à un statu quo ou une réforme a minima, le sujet est suffisamment important pour que l'on demande aussi leur avis aux Français. Sur de telles questions, il ne faut pas avoir peur du peuple. Le bon sens a toute sa place dans un référendum. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)