…n'est pas une réforme anti-déficit. Il n'y aura pas un euro de plus dans les caisses de l'État, il n'y aura pas d'augmentation globale des prélèvements puisque le coût du travail diminuera de 13,2 milliards d'euros alors que l'augmentation de la TVA ne représentera que de 10,6 milliards. La baisse du coût du travail sera plus forte que la hausse de la TVA, sans compter, ce que vous oubliez systématiquement, l'augmentation de 2,6 milliards de la taxation des revenus du patrimoine, qui touchera, pour 50 %, les 5 % de ménages les plus aisés.
Arrêtez donc de nous dire que nous n'avons pas l'équité fiscale au coeur. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Quand nous faisons cette réforme, nous y mettons de l'équité. Cela vous dérange d'ailleurs puisque vous n'en parlez pas.
Quand vous prenez l'exemple de l'Allemagne ou celui de la hausse de TVA de 1995, vous oubliez d'ajouter que ces augmentations n'ont jamais été accompagnées d'une baisse supérieure du coût du travail.
Non, les prix n'augmenteront pas. Ils n'augmenteront pas parce que nous baisserons le coût du travail, parce qu'il y a de la concurrence en France et que, sur les produits manufacturés, les entreprises auront intérêt à jouer la compétitivité sur les prix.
J'ajoute que 60 % des dépenses des ménages ne sont pas assujetties au taux de 19,6 %. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)