Ce débat oppose ceux qui sont favorables au soutien de la croissance par la demande à ceux qui sont favorables au soutien par l'offre. Pour un caddy de 100 euros, l'augmentation sera de 80 centimes, sachant que la TVA réduite s'applique à la moitié des produits, et 40 % des charges d'un ménage – le loyer, par exemple – ne sont pas soumis à la TVA. Aujourd'hui, ce sont les entreprises qui supportent le plus fortement le financement de la protection sociale. Or cette mesure organise, pour la première fois, un véritable transfert du financement de cette protection non pas sur la dette publique, mais sur la demande en vue de dégager des marges de manoeuvre pour l'offre.
Je réfute totalement les modèles asseyant la croissance et l'emploi sur la demande car je n'y crois plus. La crise actuelle est l'illustration de ce changement de paradigme lequel, du reste, ne s'est pas toujours vérifié lors des cycles qui se sont succédé depuis la fin du XIXème siècle. Aujourd'hui, ce sont les économies fondées sur la demande, notamment artificielle, qui sont en difficulté alors que celles qui ont privilégié une dynamique de l'offre connaissent une relative prospérité.
À titre personnel, j'aurais souhaité que le Gouvernement aille encore plus loin, mais il est vrai que, compte tenu des circonstances, il ne faut pas confondre le courage avec la témérité.