Au-delà de la répartition des bénéfices attendus de la mesure, il faut s'intéresser à la réalité de la consommation des catégories populaires et des classes moyennes, réalité que Chantal Brunel, élue d'une zone périurbaine, connaît bien. De fait, ces populations consomment beaucoup plus de produits importés que de produits fabriqués en France. Quand on sait que certains parents sont obligés d'acheter quatre paires de chaussures dans l'année à leurs enfants parce qu'ils grandissent, on mesure tout l'impact de la disposition envisagée. Quand on doit acheter des vêtements à bas prix, on n'a pas vraiment le choix : on est très dépendant des produits importés. Tant mieux si certains peuvent s'offrir des produits français de luxe, mais la hausse de la TVA aura de lourdes conséquences sur le pouvoir d'achat des autres.