Dans la conjoncture actuelle, l'impact sur la hausse des prix restera probablement limité.
Si l'on peut débattre des chiffres, depuis quelques années, l'évolution de notre coût du travail, s'agissant des charges, n'a pas été favorable par rapport à l'Allemagne : autrefois, les « prix chargés » y étaient plus élevés qu'en France, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Il n'est donc pas illogique d'essayer de corriger cette anomalie, ne serait-ce que pour le bon fonctionnement du marché européen.
Pour simplifier, la TVA sociale s'apparente à une légère dévaluation compétitive de « l'euro français ». Certes, la baisse de l'euro au cours des derniers mois a un impact bien plus sensible et la mesure dont nous débattons ne suffit pas à doper la croissance, mais elle va dans le bon sens.
Enfin, l'industrie n'est pas la seule concernée : le secteur des services, auxquels l'industrie recourt elle-même, est lui aussi exportateur. La question du coût du travail intéresse donc l'ensemble de l'économie française. Si la TVA a selon vous un effet aussi négatif sur la croissance et la consommation, je suppose, chers collègues socialistes, que vous la baisserez massivement si vous accédez au pouvoir…