Nous le pensons aussi mais nous ne nous sommes pas intéressés à elles car elles n'entrent pas dans notre stratégie d'investissements, notre compétence portant sur le capital développement, le capital transmission, les acquisitions par emprunt, dites de leveraged buy out (LBO), lesquels ne se conçoivent que pour un certain type d'entreprises. Toutefois, je demanderai à notre conseil scientifique s'il dispose, au moins pour l'étranger, d'études sur les TPE. Je sais que, par exemple, il existe des études sur les taux de défaillance des très jeunes entreprises relativement au sexe de leurs dirigeants.
Si l'on compare le palmarès des entreprises les plus performantes que nous publions à d'autres palmarès d'entreprises à forte croissance, nous constatons qu'en France, la part des investisseurs professionnels ne représente que quelques pour-cent, contre 35 % en moyenne dans les autres pays observés. Nos PME se développent donc presque sans apport de capital extérieur. Or celui-ci ne se résume pas aux ressources financières, il comprend aussi la disposition d'équipes aptes à accompagner une croissance, à aider à la recherche de cibles sur des marchés, à définir un business modèle… Si, demain - ainsi que nous l'espérons -, nos entreprises étaient mieux accompagnées, elles démultiplieraient leur capacité de croissance et de contribution au PIB par la création d'emplois… Pour le moment, bien que « sur-performantes » et résilientes, elles subissent un gros handicap du fait de leur faible accès aux capitaux extérieurs.