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Intervention de Jean-François Mancel

Réunion du 13 février 2012 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Mancel :

Monsieur le président, madame le ministre, mes chers collègues, avant de vous livrer quelques réflexions sur ce collectif budgétaire, permettez-moi un bref retour en arrière sur la perte, dans une seule agence, du triple A par notre pays. Si l'on avait écouté alors tous ceux qui l'évoquaient, nous allions être confrontés à un véritable drame. Or nous empruntons aujourd'hui un peu moins cher qu'avant la perte du triple A.

Pour quelles raisons ?

Pour deux raisons essentielles, que l'on évoque peu aujourd'hui. La première est que les acteurs financiers ont parfaitement apprécié les conditions dans lesquelles l'Europe a avancé vers la solidarité financière, grâce à l'énergie et la volonté de Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande. La deuxième raison, on vous la doit madame le ministre : vous avez exécuté un budget 2011 avec un déficit inférieur au déficit prévisionnel que nous avions voté lors de la loi de finances initiale. C'est dont bien la marque que le Gouvernement a fait son travail, que le Président de la République a fait le sien et que tous les deux ont tous bien servi les intérêts financiers de notre pays.

Permettez-moi maintenant quelques remarques sur le texte qui nous réunit ce soir.

Sur la réforme de la protection sociale tout d'abord : j'entends parler comme vous depuis des années de la possibilité de retirer aux entreprises les charges qui pèsent sur elles pour financer la politique familiale. Voilà qu'on se décide à le faire, et l'on vient aussitôt nous dire qu'il ne fallait surtout pas le faire, et surtout pas maintenant ! C'est une décision particulièrement courageuse du Gouvernement, et qui permettra à nos entreprises, tant industrielles qu'agricoles, de retrouver plus de compétitivité, dans la ligne de la suppression de la taxe professionnelle, comme le rappelait Gilles Carrez. J'ajoute que cette recherche de compétitivité s'entend par rapport à l'Union européenne, particulièrement l'Allemagne qui est notre premier client, et non pas la Chine ou d'autres pays émergents avec lesquels on cherche à faire des comparaisons.

S'agissant de l'augmentation de la TVA, la démonstration est faite, me semble-t-il, malgré les hurlements poussés par l'opposition, que son incidence de sur les prix sera dérisoire et que nos compatriotes n'y verront pratiquement aucune atteinte à leur pouvoir d'achat. En revanche, nous allons porter atteinte aux produits importés. Et c'est bien le but de l'opération : éviter que les produits importés ne l'emportent sur les produits fabriqués par des salariés français sur le territoire national.

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