Vous verrez, après le mois de juin, quand vos électeurs vous auront rendu du temps pour réfléchir, vous comprendrez combien j'ai eu raison de vous éclairer, et vous aurez cinq ans pour vous faire une nouvelle religion.
La crise du capitalisme nous offre une formidable opportunité de changer la donne. La France a le poids pour impulser un changement profond de fonctionnement en Europe. L'enjeu fondamental est donc de rompre avec ce système et l'idéologie néolibérale qui nous oppriment et non de les rafistoler. Ce système nous opprime car en voulant les assujettir, il prive les peuples de leur souveraineté et les hommes de leur aspiration légitime à vivre dignement. Nous, le Front de gauche, nous disons à nos concitoyens qui nous regardent qu'il n'y a pas de fatalité à la précarité, car la France est un pays riche. Nous irons chercher l'argent là où il se trouve, c'est-à-dire dans la poche des privilégiés (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), chemin que vous n'avez jamais trouvé. À l'exemple du peuple grec qui résiste courageusement face au gouvernement de Lukas Papademos, ancien de Goldman Sachs comme M. Monti et M. Draghi, nous lutterons avec acharnement contre votre politique.
Le SMIC à 1 700 euros et le plafonnement de l'échelle des salaires dans un rapport de un à vingt, c'est possible, il suffit d'avoir le courage politique de le décider. Comme le disent les Grecs qui manifestaient hier : « Ce sera eux ou nous ! » Vous, vous êtes avec les popes et les armateurs ; nous, nous sommes avec les filles et les fils de l'Olympe (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) – Eh oui, monsieur Giscard d'Estaing ! –,…