Nous étions à plus de 2 % l'an dernier. Le projet de loi de finances pour 2012 prévoit une augmentation de 1,7 %. Il n'est pas contestable que les entreprises qui bénéficieront, de surcroît, de cette baisse des charges joueront naturellement sur les prix plutôt en les baissant ou en les maintenant stables pour conserver des parts de marché ou pour en reconquérir. Il y a une logique économique à cela.
Pourquoi est-ce tout à fait différent de la mesure proposée il y a un, deux ou trois ans, y compris par certains dans notre famille politique ? La mesure de l'augmentation sèche de la TVA risquait, en effet, d'avoir un impact sur l'évolution du coût de la vie. Mais il s'agit, aujourd'hui, d'une mesure de transfert du financement de la protection sociale et non d'une mesure de prélèvement supplémentaire. Ce n'est pas une mesure de consolidation budgétaire affectée à la réduction du déficit, mais une mesure qui vise à protéger notre modèle social en redonnant des marges de compétitivité et en allégeant le coût du travail pour nos entreprises.