Attendez, chers collègues de l'UMP, vous serez peut-être moins satisfaits de me voir arriver à ma conclusion quand vous l'aurez entendue !
En conclusion, les plans de rigueur à répétition, qui enfoncent un peu plus notre pays dans la récession, étaient justifiés au nom du maintien de ce qu'Alain Minc appelait un « trésor national », à savoir le triple A. L'explosion du chômage, de la dette et le creusement abyssal du déficit extérieur, auxquels s'ajoute, comme un point d'orgue, la perte du triple A, signent la faillite d'une politique économique marquée du triple sceau de l'injustice, de l'irresponsabilité et de l'incohérence. Ils signent la faillite d'un Président qui parlait de récompenser le travail et de rétablir le plein-emploi, mais qui n'a récompensé que la rente, laissé exploser le chômage et fait aujourd'hui payer aux plus modestes le coût d'une politique irresponsable de cadeaux fiscaux à crédit aux plus fortunés. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Faillite d'un Président qui a tout promis sur la scène internationale et européenne – la fin des paradis fiscaux, la régulation financière, les eurobonds, la taxation des transactions financières –, mais qui n'aura rien tenu et rien obtenu, tentant de faire oublier son bilan calamiteux par un traité européen qui ne règle rien et une taxe croupion sur les transactions financières. Un président qui se livre, à trois mois d'une élection, à une fuite en avant dans une accumulation de mesures aussi aberrantes qu'inefficaces !
Pour toutes ces raisons le groupe socialiste vous invite à voter cette motion de rejet préalable. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)