L'Amérique latine n'est pas homogène effectivement : elle regroupe des pays différents, présentant des niveaux de développement différents. Il nous faut une politique unique mais avec des stratégies différenciées. Le Brésil et le Chili ne peuvent être comparés à l'Uruguay et au Paraguay.
La culture était notre acquis, notre « fonds de commerce » quoique l'expression ne soit pas juste. Nous devons nous appuyer sur cette influence culturelle mais sans croire qu'elle est définitivement acquise – les nouvelles générations, les nouvelles élites, ne manifestent pas le même attachement – et en transformant cet argument en argument économique, domaine où la France n'est pas assez performante.
La Guyane constitue un point d'entrée en Amérique latine, en ce qu'elle fonde notre appartenance au territoire latino-américain, même si ce n'est pas elle qui va développer notre présence économique.
Pour « chasser en meute », encore faut-il que l'action soit organisée, que chacun y trouve sa place et que la coordination soit systématique. Je concède que l'expression « coopération décentralisée » n'est pas la plus appropriée lorsqu'il s'agit d'action de lobbying, mais ce n'est pas antinomique s'il s'agit de répondre au défi de la présence de nos PME.
Concernant l'influence de la France sur les questions de société et de démocratie, elle ne doit pas être négligée, car beaucoup de pays émergents au plan économique sont confrontés à des problèmes sociaux, notamment la question des inégalités.