Ma première question porte sur la gestion des infrastructures. Votre rapport semble marquer une distance avec le modèle allemand, assez intégré, de type holding, Êtes-vous davantage partisan du système britannique ? Si telle était votre position, j'en serais très étonné : ce système n'a rien prouvé de positif et affiche au contraire un certain délabrement du réseau.
Par ailleurs, vous êtes revenu à diverses reprises sur les assises du ferroviaire et sur les nombreux colloques consacrés à ce sujet. Or, je constate que les usagers sont toujours représentés à ces colloques par la même personne, un polytechnicien, retraité, dont la fédération ne s'est pas réunie depuis des années et qui, étant par ailleurs originaire de la région Rhône-Alpes, région correctement desservie par le TGV, considère que les autres régions de France n'ont pas besoin du TGV. De ce point de vue, il serait souhaitable qu'un peu plus d'objectivité apparaisse.
Enfin, vous semblez penser que les projets de LGV ne sont pas finançables au regard de l'état de nos finances publiques. N'éprouvez-vous pas un regret profond, au sujet du projet de loi de cession du patrimoine autoroutier de l'État au secteur privé, dont vous étiez le rapporteur ? L'AFITF a été privée chaque année de sommes considérables, qui auraient permis précisément, de financer des infrastructures routières et ferroviaires. Cette remarque, qui peut vous sembler désagréable, est pourtant une opinion assez largement partagée. Le chef de l'État aurait ainsi confié qu'il s'agissait d'une loi calamiteuse.