Madame la secrétaire d'État chargée de la famille, la polyclinique de Lesparre est vraiment le pivot sanitaire d'une quarantaine de communes de la partie la plus rurale de la presqu'île du Médoc. Elle est dirigée par le Pavillon de la Mutualité et assure également l'accueil de deux services publics : les urgences et la maternité.
Cette maternité est aujourd'hui en difficulté en raison du départ programmé des deux seuls obstétriciens, mais aussi des difficultés à percevoir des subventions adéquates.
Alors que le bassin de vie continue à augmenter, avec un potentiel de 650 accouchements par an, la menace de contraindre les femmes à accoucher dans l'agglomération bordelaise, distante de plus d'une centaine de kilomètres, est vraiment inacceptable.
Face à cette situation, je vous demande, madame la secrétaire d'État, que le Gouvernement intervienne vigoureusement sur trois axes.
Le premier, ce serait d'obtenir de l'ARS le versement des subventions pour 2011 nécessaires à la maternité.
Le deuxième serait de passer une convention entre le CHU de Bordeaux et la polyclinique de Lesparre pour la mise à disposition d'un obstétricien, peut-être sous forme de permanence, parce que le recrutement de spécialistes en milieu rural prendra du temps.
Le troisième serait d'établir une bonne fois pour toutes un plan pluriannuel de financement des deux services publics – urgences et maternité – afin d'arrêter ce stop and go annuel, qui est particulièrement stérile et dangereux.
Et puis, madame la secrétaire d'État, j'aurai une dernière requête. Face à cette désertification médicale en milieu rural, je vous demande de bien vouloir confirmer le soutien financier initial de l'État au projet de la maison médicale pluridisciplinaire de la ville d'Hourtin, projet dont le montage financier, pour la partie qui incombe à la commune, est parfaitement bordé.
Je vous remercie par avance, madame la secrétaire d'État, de votre soutien et de votre intervention.