Ma question s'adresse à M. le ministre chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique. Je ne reviendrai pas sur les propos qu'il vient de prononcer, lesquels sont, à mon avis, en dehors de la réalité. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Après une succession d'annonces de plans sociaux en France, c'est au tour de l'Ardèche de subir l'épouvantable choc d'un plan social massif : le groupe Chomarat vient de décider d'engager un plan prévoyant 182 suppressions de postes sur un site comptant 690 salariés.
Avec mon collègue Jean-Jack Queyranne et les élus locaux, nous avons mis en place des politiques d'accompagnement et des actions de sauvegarde de l'emploi. La pérennisation de l'emploi dans ce territoire fragile est un enjeu majeur.
L'entreprise Chomarat, qui a bénéficié d'aides publiques, se trouve aujourd'hui confrontée à une situation économique difficile. Pourtant, cette holding dispose d'une trésorerie importante.
Face à cette situation dramatique, d'un point de vue économique comme social, chacun doit prendre ses responsabilités.
D'abord, il importe que l'État accompagne le maintien de l'outil industriel par des mesures économiques. Monsieur le ministre, avez-vous encore une stratégie industrielle pour notre pays ? L'État doit également encourager des mesures d'âge, quand cela est possible. Les salariés de Lejaby à Yssingeaux, mais aussi au Teil et à Bourg-en-Bresse, le demandent. L'État doit également contribuer à maintenir des activités menacées d'être délocalisées dans des pays low cost.
Ensuite, il importe que les collectivités locales prennent toutes les mesures nécessaires. Je souhaite que le Gouvernement fasse de même et qu'il prenne toutes les mesures à même d'alléger le prix que paient injustement les salariés à cause d'une politique qui a conduit à fermer en trois ans 880 sites industriels et à mettre au chômage 100 000 personnes.
Quelles mesures comptez-vous prendre, monsieur le ministre, pour enrayer le massacre économique que subissent nos régions ?