Nous avions jusqu'à présent la chance de vivre dans une vraie République, dans une vraie démocratie, c'est-à-dire dans un pays où les élections sont libres – je continue à penser qu'elles le sont en France – mais également dans un pays où, une fois l'élection passée, la liberté, la démocratie et la République ne s'arrêtent pas et où l'on continue à respecter l'opposition, qu'elle soit politique ou syndicale, et les divergences d'opinion.
Or j'ai le sentiment que nous sommes entrés dans une période de dérives du pouvoir – sentiment partagé par mes collègues de l'opposition ainsi que par nombre de nos concitoyens inquiets pour l'avenir de notre pays ; j'en veux pour preuve que, le soir même de son élection, le Président de la République fêtait sa victoire au Fouquet's, entouré des amis qu'il fallait récompenser.