Madame la députée, je comprends votre volonté d'améliorer l'accompagnement des personnes les plus fragiles. Le Gouvernement a apporté plusieurs réponses.
J'évoquerai d'abord l'accompagnement des personnes en situation d'illettrisme, qui souffrent d'un véritable handicap pour trouver un emploi. Trois millions de personnes sont concernées : un peu plus de la moitié a déjà un emploi mais elles représentent 15 % des demandeurs d'emploi.
Sur un budget total de 186 millions d'euros consacré à la lutte contre l'illettrisme, l'État apporte 54 millions d'euros et le fonds paritaire pour la sécurisation des parcours professionnels 132 millions.
Cette lutte passe par le développement de compétences-clés, qui mobilise plusieurs partenaires au-delà de Pôle emploi. Je pense en particulier aux CAF auxquelles il est demandé de repérer les hommes et les femmes en situation d'illettrisme afin de leur proposer un programme d'accompagnement.
Au-delà de Pôle emploi, dont les effectifs ont été renforcés pour mieux accompagner les demandeurs, et des dispositifs de la POE que j'ai déjà évoqués devant vous, je tiens à souligner la mobilisation des missions locales que j'ai réunies à Paris autour d'un même objectif : amener 50 000 jeunes vers les formations par alternance. Lors de mes déplacements en province ou par le biais des réunions des services publics de l'emploi local, je demande aux sous-préfets de mobiliser les chambres de commerce et les chambres de métiers, en coordination avec les missions locales, pour mieux accompagner les jeunes vers l'emploi.
Enfin, il y a la plate-forme de suivi des « décrocheurs », ces jeunes sortis du circuit scolaire, qui n'étaient pas en formation, qui n'étaient pas dans l'emploi, et qu'il a bien fallu essayer de retrouver, d'accompagner. Ce dispositif est maintenant opérationnel, avec des coordinateurs départementaux et locaux.