J'aimerais, tout d'abord, réitérer mes félicitations aux rapporteurs pour la qualité de leur rapport. Nous avons eu le plaisir d'en discuter la semaine dernière, lors d'une réunion de la commission, et j'aimerais revenir sur l'un des sujets que j'avais évoqué dans ce cadre. Je veux parler de l'accompagnement social, qu'il s'agisse de la politique familiale ou de la politique de l'emploi.
Dans les témoignages et les comparaisons que comporte le rapport, la question de l'accompagnement social est assez souvent posée.
Les personnels de Pôle emploi sont confrontés à des évolutions extrêmement importantes qui touchent les demandeurs d'emploi : précarité, familles monoparentales, chômeurs en fin de droits, emploi des seniors et des jeunes. Bien souvent, les travailleurs sociaux ne peuvent assurer correctement leur accompagnement.
Se pose d'abord la question de la formation des personnels qui interviennent, notamment à Pôle emploi. En 2010, il y avait 420 ETP pour 10 000 chômeurs en Allemagne contre 215 en France. Dans le rapport, j'ai relevé un autre chiffre : environ 3 000 travailleurs sociaux seraient chargés d'accompagner les familles monoparentales alors que les besoins sont estimés à 1 pour 25 familles.
Le Haut conseil de la famille a fait des propositions en la matière et le rapport de la commission « Familles, vulnérabilité, pauvreté », présidée par Martin Hirsch, a également souligné ce problème.
Comment le Gouvernement entend-il répondre à cette situation ? Aujourd'hui, il est impératif que l'accompagnement soit complètement revu, qu'il s'agisse de la formation, des effectifs ou de la qualité. Il me semble que l'une de vous, mesdames les ministres, a évoqué la mise en place de deux entretiens. Cela ne sera sans doute pas suffisant, car l'on voit bien que l'accompagnement doit porter sur le plus long terme afin de s'assurer que la personne concernée puisse retrouver un emploi.
Par ailleurs, j'aimerais que vous alliez davantage dans le détail dans vos explications s'agissant de la coordination avec l'ensemble des acteurs de l'emploi. Quelles sont les pistes pour l'amélioration de la coordination entre services sociaux et services de l'emploi ?
Ce sont des questions importantes que l'on retrouve dans les rapports et dans les diverses interventions. Pour suivre les recommandations des rapporteurs, nous aimerions disposer de quelques pistes claires, je pense que c'est un sentiment largement partagé.
(M. Jean Mallot remplace M. Bernard Accoyer au fauteuil de la présidence.)