Permettez-moi, tout d'abord, de saluer le travail effectué par les rapporteurs et les membres du groupe de travail. Il est, en effet, important et souhaitable que notre assemblée s'inscrive dans une démarche d'évaluation, et l'instauration d'un débat annuel sur l'efficacité des politiques sociales irait aussi dans le bon sens.
De nombreux rapports établis durant cette législature insistent sur l'importance d'améliorer la conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle. C'est un élément important qui favorise la vie des familles, l'activité professionnelle, l'emploi et, enfin, l'équilibre de nos comptes sociaux. Mais il reste encore beaucoup d'efforts à faire.
Au registre des moyens dont nous disposons pour concilier au mieux la vie familiale et la vie professionnelle, il y a, bien évidemment, l'offre de garde des jeunes enfants. En début de mandature, le besoin était estimé à 350 000 places de garde pour les enfants de moins de trois ans. Or, malgré les investissements réalisés, force est de constater que les besoins n'ont pas diminué, puisque le rapport indique qu'il manque aujourd'hui 350 000 places de garde. Cela s'explique notamment par la suppression de l'accueil des enfants de moins de trois ans dans les écoles maternelles. Les efforts de création de places de crèches sont annulés par cette disposition. Cela pose un problème au regard du développement de l'emploi des femmes.
Autre moyen dont nous disposons : le congé parental, considéré à la quasi-unanimité comme devant être raccourci, partagé et mieux rémunéré afin de répondre aux besoins des familles et de ne pas compliquer le retour à l'emploi. Pourtant, rien n'a encore été fait malgré les promesses du Président de la République, et nous le regrettons.
Pour conclure, j'évoquerai la situation des familles monoparentales. Le rapport montre la nécessité d'un effort particulier. Leur nombre s'est accru en France et en Europe au cours des dernières années, de même que leur précarité et leur pauvreté. Il est grand temps de s'atteler à ce problème de façon courageuse et efficace.
Madame la secrétaire d'État, je reviens sur ce que vous avez dit au sujet de l'augmentation des allocations familiales : pour la première fois, les allocations familiales ne sont pas augmentées au 1er janvier mais au 1er avril. Il n'y a donc pas eu d'augmentation, à ce jour, pour les familles.
Comment comptez-vous apporter des solutions aux différents problèmes que je viens d'évoquer ? Puisque vous avez proposé de répondre aux sept recommandations du rapport, nous vous écoutons ! (Sourires.)