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Intervention de Michel Diefenbacher

Réunion du 31 janvier 2012 à 15h00
Débat sur les performances des politiques sociales en europe

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Diefenbacher :

À mon tour, je félicite les deux co-rapporteurs pour la qualité de leur travail et la précision des informations qu'ils nous donnent.

Je reviendrai sur l'un des points évoqués par Régis Juanico. Je l'ai entendu avec beaucoup de plaisir constater que nous n'avions pas à rougir de notre politique sociale et souligner l'efficacité, en France, des politiques de redistribution.

Toutefois, le rapport fait apparaître de façon frappante l'écart entre le poids et la dynamique des dépenses sociales en France – près d'un tiers du PIB, soit 31 %, en augmentation constante – et des résultats encore moyens en matière de lutte contre la pauvreté. Sur ce terrain, nous sommes distancés par huit autres pays européens. Cela constitue l'une des singularités de la France, une autre étant le poids considérable des prélèvements obligatoires, qui tournent actuellement autour de 46 %, si ma mémoire est bonne.

N'y a-t-il pas un lien entre les deux ? Le fait que les prélèvements obligatoires se maintiennent à un niveau très élevé pourrait expliquer que notre économie manque de dynamisme et ne génère pas suffisamment de richesse pour financer les politiques sociales dans la durée.

Qu'on ne me fasse pas dire ce que je ne veux pas dire : il ne suffit pas d'alléger les prélèvements obligatoires pour que la politique sociale devienne plus dynamique. Mais, même dans la conjoncture financière difficile où nous sommes, n'avez-vous pas le sentiment que la maîtrise des prélèvements obligatoires doit rester l'une des grandes priorités et qu'à terme, l'allègement de ces prélèvements constitue l'une des conditions de la poursuite de notre effort en matière de redistribution ?

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