Nous avons le plaisir de recevoir M. Michel Teulet, président de l'Association des maires d'Île-de-France (AMIF), maire de Gagny et conseiller général de Seine-Saint-Denis, accompagné de M. Stéphane Beaudet, vice-président de l'AMIF et de sa commission « Transports et Déplacements », maire de Courcouronnes, ainsi que MM. Emmanuel Lamy, maire de Saint-Germain-en-Laye, Patrice Pattée, maire adjoint de Sceaux, Dominique Lefebvre, président de la communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise, maire de Cergy, et Michel Bisson, vice-président du SAN de Sénart et maire de Lieusaint.
L'AMIF a pris le relais de l'Union des maires de l'agglomération parisienne (UMAP) en 1990. Aujourd'hui, elle rassemble plus de 80% des communes de la Petite et de la Grande couronne.
Nous venons d'auditionner MM. Huchon, Karoutchi et Kalfon, qui nous ont donné le point de vue de la région sur l'action du STIF. Nous recevrons demain la directrice générale du STIF, ainsi que le président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP), à propos de la qualité du service offert aux usagers du RER par la RATP et la SNCF, dont nous avons auditionné les présidents la semaine dernière.
À en croire MM. Mongin et Pepy, si tout ne va pas mieux dans le meilleur des mondes, certains dysfonctionnements, notamment en matière de gouvernance, seraient en passe d'être résolus. Il me semble que les membres de la commission d'enquête partagent certains doutes à cet égard. C'est pourquoi, afin d'y voir clair, nous avons souhaité auditionner, outre le président de l'AMIF, des maires ou maires adjoints qui sont directement et plus particulièrement impliqués dans ces questions de transport régional.
Même si plusieurs des membres de la commission d'enquête sont également des maires adhérents de l'AMIF, je vous serais reconnaissant, monsieur le président, de bien vouloir nous présenter rapidement le rôle de cette structure en matière de politique de transport.
L'AMIF a rendu en décembre 2010, sur les projets de réseau de transport public du Grand Paris, un avis dans lequel elle semble craindre un épuisement des capacités d'investissement, lequel serait préjudiciable à la réalisation des objectifs fixés.
Nombre d'élus franciliens ont demandé qu'une importance particulière soit accordée à la modernisation des infrastructures existantes, donc au réseau du RER. Ils sont nombreux, en effet, à redouter que les solutions proposées n'améliorent pas la vie quotidienne des usagers du RER au cours des dix prochaines années.
Enfin, force est de constater que la saturation des lignes de RER est en partie liée au déséquilibre géographique entre les zones d'habitation et les bassins d'emploi. À votre avis, quel rôle les collectivités territoriales peuvent-elles jouer en faveur de politiques d'aménagement du territoire concertées qui favoriseraient une répartition plus équitable des emplois et des logements entre les départements ?
Puisque nous sommes ici dans le cadre d'une commission d'enquête, je vous demande, conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.