À l'époque où je préparais le grand oral de l'ENA, on m'avait dit qu'il n'était pas préjudiciable d'avouer une ignorance ; je vous avoue donc la mienne sur votre dernière question. Mais je me renseignerai, bien entendu.
Je veux vous rassurer sur la tarification unique, laquelle ne doit évidemment pas conduire à pénaliser les capacités d'investissement de la région et du STIF. Nous avons conditionné cette réforme, qui devrait intervenir en 2013, à une évolution du versement transport, soit par un dézonage, soit, comme le recommandait Gilles Carrez, par une augmentation de 0,1%, laquelle devrait rapporter les 240 millions d'euros que nous attendions en 2013 au titre de la revoyure pour le Grand Paris. Nous avons évité deux écueils importants. Le premier eût été le gel de la nouvelle offre ; le second, une augmentation inconcevable du Pass Navigo pour les Parisiens et les habitants de la petite couronne.
Les entreprises critiquent cette initiative mais, pour certaines d'entre elles, la tarification unique fera baisser le coût de remboursement du Pass Navigo, si bien que leurs charges, au total, ne devraient pas augmenter. D'une façon plus générale, la Cour des comptes elle-même a souligné que les entreprises devraient contribuer à hauteur de 50% au financement des transports, dans la mesure où plus de la moitié des gens les utilisent pour se rendre au travail.
Selon la première estimation du cabinet d'étude diligenté par le STIF, le coût de la mesure serait compris entre 300 et 500 millions d'euros, mais je crois ce chiffre surévalué. Quoi qu'il en soit nous avons un peu de temps : en 2012, le STIF financera le dézonage, lequel interviendra soit les jours fériés, soit les week-ends. Cette première étape permettra, dès juin ou juillet prochain, d'habituer les Franciliens à circuler sur « un réseau dézoné ».
Nous répondrons volontiers par écrit aux autres questions.