Le fait d'avoir un lieu unique est forcément une valeur ajoutée. Nous avons peiné au départ, car nous avons dû, tout en nous retrouvant seuls, donner dans le même temps des instructions aux préfets en matière par exemple de contrôle aux frontières, voire de marcher sur les plates-bandes du ministère des transports. Si le ministre de la santé a le pouvoir de donner des instructions aux préfets, l'interministériel est un métier : celui du ministère de l'intérieur.
La collégialité – le lieu unique – doit exister dès le départ, mais il ne faudrait pas que l'on assiste ensuite à une gestion de crise qui s'enferme. Comme chez les militaires, on refait le plan en même temps que l'on avance : on a besoin d'une différenciation entre, d'une part, le lieu où s'opère l'échange d'informations – la cellule de situation – et, d'autre part, les cellules d'aide à la décision qui doivent agir sur leur coeur de métier.