Nous verrons à l'usage comment mettre en oeuvre cette organisation. Le STIF a développé des premiers éléments d'expertise en pilotant la réalisation de ce schéma directeur « matériel roulant » avec la SNCF, mais il conviendra d'accroître encore cette expertise.
L'exploitant n'est pas seul à décider, même si nous avons à coeur de lui faire assumer pleinement sa responsabilité de maître d'ouvrage – c'est en effet l'exploitant qui contractualise, et ce sont les commissions des marchés de la RATP et de la SNCF qui font les choix, sans ingérence. L'autorité organisatrice a néanmoins su, comme dans les régions, peser de diverses manières sur ces choix. Elle est ainsi intervenue dans la définition du cahier des charges fonctionnel pour exprimer ses attentes vis-à-vis de l'opérateur, s'agissant notamment du matériel souhaité ou des nuisances sonores. Nous veillons également à favoriser une standardisation éprouvée, notamment sur de longues séries. Enfin, dans le respect des responsabilités de chacun, et notamment de la SNCF, nous n'avons pas été totalement exclus du choix qui a été fait et l'analyse multicritères menée par la commission des marchés a permis de retenir une offre, au terme d'un processus respectueux des textes nationaux et européens. Il en va de même pour les programmes engagés récemment par la SNCF, qui y a également associé l'ensemble des régions.
La question de la propriété ne me semble pas faire actuellement débat avec la SNCF. Sans me prononcer sur la mise en concurrence, je peux au moins observer que sur la tangentielle Nord, où un financement à 100 % par le STIF est envisagé, cette question pourrait être posée si son conseil d'administration en décidait ainsi. Elle l'a été par d'autres régions dans des cas de figure assez divers et certaines de ces régions sont désormais propriétaires du matériel. Il n'y a donc pas de tabou.
Les matériels, de plus en plus complexes, répondent à des besoins. C'est le cas notamment de la vidéosurveillance ou de l'information des voyageurs en temps réel, ainsi que des comble-lacunes qui facilitent l'accessibilité. Les constructeurs, en lien avec les opérateurs, n'en doivent pas moins s'attacher à gagner en fiabilité sur ces matériels. Il y a là encore beaucoup à faire, comme l'ont montré récemment les difficultés rencontrées par le Francilien.