Et sur l'ensemble de la communauté de communes.
Vous comprenez, chers collègues, pourquoi j'ai souhaité que la commission entende le témoignage du docteur Jacques Fontan. Son expérience de terrain permet de tirer des enseignements utiles en matière d'organisation et de couverture du territoire.
Son témoignage montre – et je souhaite que cela figure dans le rapport – l'importance du rôle joué par les collectivités territoriales de base que sont les communes et les communautés de communes dans la mise en place d'un plan de vaccination de grande ampleur. On aura beau faire tous les plans qu'on voudra, si les communes et les communautés ne sont pas considérées comme des partenaires à part entière et associées dès le début à la mise en oeuvre du plan, on connaîtra beaucoup d'échecs. En revanche, si l'on se sert de cette formidable masse de compétences qu'elles représentent, il sera possible de mener une action efficace.
Voilà une démonstration supplémentaire de l'importance qu'il y a à maintenir des services publics sur l'ensemble du territoire, y compris en milieu rural. Les marées noires et autres catastrophes le montrent aussi.
La réactivité et la capacité d'adaptation des communes et des communautés de communes sont un gage de réussite. Quand, après s'être rendu compte, au début de la campagne, que tout avait été prévu sauf le sparadrap que l'on met après la piqûre, le docteur Jacques Fontan est venu nous en faire part, nous nous sommes tout de suite mobilisés pour acheter le sparadrap manquant.
L'autre point important à souligner est la nécessité, pour les collectivités territoriales, d'avoir des consignes claires, et de les avoir suffisamment tôt. Les indications données pour la recherche d'un local pouvant servir de centre de vaccination faisaient référence, au début, à des bureaux : la place disponible devait correspondre à la surface occupée par trois bureaux. Le flou le plus total régnait. Personnellement, j'ai refusé de réquisitionner des gymnases car je n'admettais pas qu'on prive des enfants de gymnastique et de sport à cause d'une pandémie.
Quand les demandes sont formulées correctement et suffisamment tôt, les collectivités territoriales sont capables de trouver des réponses. Mais l'absence de concertation avant la mise en place de la campagne comme celle de réunion de bilan à la fin de celle-ci ont été mal vécues par les collectivités territoriales et par les personnes qui ont travaillé dans les centres de vaccination.
Enfin, le fait que les demandeurs d'emploi réquisitionnés n'aient pas été indemnisés en temps voulu confine au mépris. La moindre des choses aurait été de leur donner une provision au moment de leur réquisition et de régulariser les comptes en fin de parcours. Les laisser quatre mois sans argent était inadmissible.