Pas du tout. Les vaccins étaient livrés séparément. Je suppose qu'un prestataire était spécialement chargé de cette livraison pour veiller à la continuité de la chaîne du froid.
Le matériel, quant à lui, arrivait de Mont-de-Marsan, vraisemblablement de l'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires. Nous avons connu avec ce dernier des problèmes d'approvisionnement au début de la campagne. Alors qu'il nous était livré des seringues en quantité, nous manquions d'alcool et de pansements adhésifs, si bien que nous avons été obligés, la troisième semaine, d'acheter des pansements dans une pharmacie de Capbreton. Quant aux seringues, il n'y a pas que leur nombre qui nous posait des problèmes. D'une part, il s'agissait de seringues serties dont les infirmières n'aimaient pas se servir – elles disaient même que leur utilisation était contraire à leur déontologie –, d'autre part, elles présentaient un défaut : le bout de l'aiguille s'émoussait quand on l'enfonçait dans la capsule en caoutchouc du flacon de vaccin, ce qui pouvait rendre la vaccination douloureuse chez les enfants.