La RATP ne découvre pas l'international : elle a déjà construit les métros de Mexico, de Montréal, de Caracas, de Santiago du Chili, du Caire ou de Téhéran. De plus, le président de la SNCF et moi-même avons décidé de faire de Systra, dont je suis devenu le président et Guillaume Pepy le vice-président, une véritable co-entreprise ou joint-venture en anglais pour nous attaquer à la grande exportation du transport. C'est ainsi que 49 % du capital de Xelis, créée en 2006 par la RATP, intégreront Systra avant l'été puis 100 % avant la fin de 2011. Il en sera de même d'Inexia, la filiale de la SNCF spécialisée dans les TGV. Cette recherche de débouchés internationaux profitera aux groupes RATP et SNCF, tout en tirant à l'exportation l'industrie ferroviaire française. À travers tous nos projets d'alliances dans le monde, qui sont tantôt « clés en main », tantôt décomposés en lots par appels d'offres, nous nous efforçons de promouvoir l'industrie française et européenne. Nous avons des projets d'innovation avec les industriels français, notamment dans le domaine des systèmes de métro. Le très haut niveau des savoir-faire de notre pays en matière de transports publics est reconnu dans le monde entier.
Toutefois, il arrive que les entreprises locales de génie civil aient des partenariats internationaux avec des groupes japonais ou russes, notamment. Mais chaque fois que nous pouvons promouvoir la technologie française ou européenne, nous le faisons.
S'agissant de la Société du Grand Paris, nous avons évidemment pour objectif de remporter le plus grand nombre d'appels d'offres en matière d'ingénierie. Le législateur a d'ailleurs sagement prévu que si la SGP avait des problèmes de délai ou de technicité rendant difficile le recours à l'appel d'offres, elle pourrait passer directement commande à RFF, à la SNCF ou à la RATP.