Elle est fondamentale : le plan est un guide. La mise en oeuvre se traduit par des choix par rapport à ce guide. Cela n'a strictement rien à voir.
Ce plan est flexible. Il pourrait l'être, peut-être, encore plus. En tout cas, dans les exercices qui ont été menés, cet élément a toujours été mis en avant. Il n'y a pas d'automaticité : il y a des choix à faire, en fonction des circonstances.
Vous avez justement relevé l'importance du lien avec les phases d'alerte définies par l'Organisation mondiale de la santé. Avec l'expérience, on procède à des ajustements. D'ailleurs, ce plan a déjà été modifié à quatre reprises. Il devra probablement être encore moins lié qu'on ne le prévoyait aux décisions de l'Organisation mondiale de la santé. Cela dit, pour cette dernière le monde est toujours en phase d'alerte 6, alors que nous n'avons, en France, jamais dépassé la phase 5A, ce qui prouve que nos décisions n'ont n'a pas toujours été complètement calquées sur les siennes.
Je ne sais pas très bien ce qu'a voulu dire M. Saussez. Quoi qu'il en soit, la communication est un élément central de la gestion de crise. Il faut en effet alerter sans créer la panique. Il faut donner confiance au public tout en lui disant la vérité. Reste à trouver le bon équilibre. Il m'a semblé que la politique du Gouvernement, telle qu'elle était décidée par le Premier ministre, répondait bien à cette nécessité et je n'ai pas du tout eu le sentiment d'un décalage.