Une des idées du plan de lutte contre la pandémie grippale élaboré au début de l'année 2009 était que, face à un risque notamment sanitaire, il fallait alerter et non pas paniquer, ce qui paraît logique et raisonnable. Nous avons entendu récemment M. Thierry Saussez, chargé de la communication du Gouvernement, pour qui il faut maximiser le risque quand ont doit gérer une crise sanitaire. N'y a-t-il pas contradiction ?
Par ailleurs, vous avez dit que le plan était évolutif et qu'il devra l'être plus encore. Mais très franchement, on ne s'en est pas aperçu jusqu'au 4 janvier 2010, lorsque la ministre de la santé a annoncé un changement de cap sur plusieurs points. Auriez-vous pu faire des propositions pour adapter la gestion de la crise à l'évolution de la situation, notamment de la connaissance que l'on avait du risque ?
Enfin, vous avez parlé de la nécessité de rechercher un meilleur découplage de la gestion sanitaire entre le niveau national et celui de l'Organisation mondiale de la santé. C'est une donnée importante. Quand je m'en étais pris à cette dernière dans Le Monde, je m'étais attiré de vertes remontrances. Il semblerait que maintenant, on pense qu'il faille prendre une certaine distance vis-à-vis d'elle, notamment pour ce qui a trait aux phases et aux alertes en cas de risque sanitaire.