Pourquoi les chefs d'entreprise français préfèreraient-ils de beaucoup payer des charges sociales non allégées en Allemagne plutôt que des charges dites « allégées » en France ? Cherchez l'erreur.
Pourquoi, alors que le salaire brut français est plus élevé que le salaire brut allemand, le salaire net allemand est-il plus important que le salaire net français ?
Pourquoi la Cour des comptes préconise-t-elle une meilleure lisibilité et une stabilité de la fiscalité ? À en croire son Premier président, « la multiplication de taxes et prélèvements a pu annuler les effets de la politique d'allégement des cotisations sociales sur les bas salaires ».
En se posant ces questions, on trouve les réponses.
Monsieur le rapporteur, le MEDEF demande, non pas une remise en question, mais une refonte en profondeur de notre protection sociale. Il est en effet possible de mieux dépenser pour dépenser moins.
Une réflexion commune avec les partenaires sociaux doit donc être menée sur la manière de mieux dépenser l'argent des Français tout en faisant en sorte que notre modèle social soit préservé et devienne plus efficace. Dans la mesure où les dépenses liées à l'augmentation de l'espérance de vie et donc à la santé seront à l'avenir bien plus importantes que la richesse nationale, nous avons le devoir de nous interroger collectivement.
Nous sommes prêts à participer à cette réflexion commune. Après délibération de notre conseil exécutif, nous prendrons la parole sur cette question, dans le cadre de la préparation de l'élection présidentielle.
En tout cas, pour nous, il n'est pas question de revoir à la baisse notre modèle social ; ce qui importe, c'est de l'améliorer tout en en diminuant les coûts.