Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Gérard Bapt

Réunion du 12 mai 2010 à 16h00
Commission d'enquête sur la manière dont a été programmée, expliquée et gérée la campagne de vaccination contre la grippe a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Bapt :

Monsieur Le Courtois, comment l'Agence européenne du médicament est-elle financée ? Pourriez-vous nous indiquer qui est le président français du groupe « vaccins » ? Les conflits d'intérêts des experts de vos différents groupes apparaissent-ils sur votre site internet – ce qui n'était pas le cas récemment ? Les débats en commission sont-ils publics ? Vous avez indiqué que le vaccin de Sanofi avait été « finalement » autorisé selon la procédure décentralisée : pourquoi ce mot ?

J'ai constaté que Messieurs Ryan et Coulombier, parlant d'harmonisation, ont manifesté une certaine distance à l'égard de l'Organisation mondiale de la santé.

Par ailleurs, on parle beaucoup de communication, mais si le message de base n'est pas crédible, celle-ci ne sera pas reçue, sauf à réinstaurer un régime de type soviétique.

Le prochain sondage d'opinion, à l'occasion de la prochaine alerte, ne risque-t-il pas de donner des résultats encore plus mauvais que les précédents, compte tenu de l'expérience que nous venons de vivre ?

Vous avez dit être très attentifs à la notion de sévérité de la pandémie. Or, depuis le 1er mai 2009, les critères de morbidité et de mortalité ont disparu de la définition de la pandémie par l'Organisation mondiale de la santé, ainsi que pour apprécier l'opportunité de passer d'une phase d'alerte à la suivante. Au vu de l'expérience vécue – je pense notamment à la commande par la Grèce de vingt-deux millions de doses de vaccin pour une population de douze millions d'habitants –, exigerez-vous une meilleure concordance entre les approches de l'Organisation mondiale de la santé et de l'Europe à cet égard ?

Vous avez évoqué un taux de mortalité supérieur chez les enfants. Mais par rapport à quoi ? Toutes les statistiques montrent que, davantage touchés par la grippe, il en mouraient moins que les personnes âgées, qui, elles, sont moins touchées. Pourriez-vous donc préciser si ce taux s'applique à la pandémie ou bien à la grippe saisonnière ?

Nous savons qu'en France, les structures de surveillance sanitaire sont particulièrement élaborées ; il suffit de consulter à cet égard le site internet de l'Institut de veille sanitaire. Généralement, on ne meurt pas à la maison d'un syndrome respiratoire aigu, on en meurt à l'hôpital. Toutes les informations statistiques sont donc disponibles. Ne peut-on dès lors s'interroger sur une stratégie vaccinale qui repose sur une vaccination « barrière » destinée à toute la population mais arrivant trop tard ? On a recensé en France 1 330 cas graves d'hospitalisation, dont plus de 90 % identifiés comme atteints du virus de la grippe A(H1N1). On a constaté que seuls dix-sept d'entre eux avaient été vaccinés, et moins d'une semaine seulement avant leur hospitalisation, ce qui rendait celle-ci inopérante. Dans tous ces cas, qu'il y eut ou non un vaccin ne changeait donc rien.

Enfin, vous avez cité une étude allemande datant de deux semaines et prouvant l'efficacité de la vaccination. Peut-on en connaître les références et savoir quel laboratoire l'a financée ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion