Nous nous sommes engagés à réviser le plan pandémique communautaire, nécessairement lié au plan de l'Organisation mondiale de la santé. Le plan communautaire date de 2005, les travaux d'élaboration de celui-ci ayant commencé en 2002. En décembre 2008, la présidence française a fortement appuyé notre démarche en adoptant les conclusions du Conseil des ministres qui demandaient une telle révision à la Commission européenne, et ce antérieurement à la pandémie de grippe A(H1N1). En effet, les États membres avaient relevé un point faible dans le dispositif : l'insuffisance des mesures d'accompagnement et de préparation des secteurs autres que celui de la santé publique. Il ne sert à rien de disposer de stocks de vaccins et d'avoir formé des professionnels de santé si, par ailleurs, l'électricité est coupée et les magasins sont vides… Un plan doit intégrer tous les secteurs vitaux de la société dans une démarche de préparation à la survenance d'une pandémie. La mise à jour de notre plan visera essentiellement à intégrer ces éléments et elle interviendra avant la fin de cette année. Nous intégrerons aussi les leçons tirées de l'expérience récente, notamment concernant la définition de la pandémie. Celle-ci a fait l'objet de controverses au sein de l'Organisation mondiale de la santé tenant aux modalités de prise en compte de la gravité de la pandémie en fonction des zones géographiques. Nous devons nous mettre d'accord avec l'Organisation mondiale de la santé pour réviser le règlement sanitaire international, en cohérence avec l'approche communautaire.