Cet amendement important complète une série d'autres amendements concernant les stages car je pense qu'ils constituent un levier important pour faire découvrir le métier et ses zones d'exercice par les futurs médecins.
Dans d'autres professions – je pense à l'agriculture –, si l'on ne bénéficiait pas de ce système de stages, on finirait par avoir des fermes qui ne seraient jamais reprises si l'on n'y avait pas envoyé des stagiaires y compris, parfois, issus de grandes écoles. Nous devons également trouver une solution pour responsabiliser les universités dans cette lutte contre la désertification.
C'est pourquoi cet amendement propose que les départements de médecine générale des universités organisent la moitié des stages auprès de praticiens généralistes agréés dans une zone déficitaire en matière d'offre de soins. Cela permettrait à des étudiants qui ont choisi d'exercer comme praticiens généralistes, d'appréhender plus précisément la médecine en zone déficitaire et les inciterait, une fois diplômés, à s'installer dans ces zones.
C'est un peu comme dans le film Bienvenue chez les ch'tis : parfois, ces secteurs difficiles, on les appréhende parce qu'on ne les connaît pas. Nombre de fonctionnaires qui hésitent à venir dans un département comme le mien versent leur larme quand on leur annonce leur affectation en Haute-Saône, mais ils en versent beaucoup plus lorsqu'ils en repartent. (Sourires.)