Fin avril, des cas de décès avaient été recensés au Mexique, et attribués, à tort ou à raison, à la grippe. Face à la gravité apparente de ces cas et une extension très rapide de la maladie, il fallait réagir vite et faire dans notre pays ce qui était prévu dans le plan « pandémie grippale », à savoir activer les plans de surveillance, alerter les centres référents ainsi que les hôpitaux chargés, avec l'aide du service d'aide médicale urgente, le SAMU, d'accueillir les premiers malades. Ce plan avait déjà fait ses preuves. Les Canadiens, qui ne disposaient de rien d'analogue, l'avaient regretté lors de l'épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère, le SRAS, à Toronto.