Je crois que la France s'est endormie en 1989. Lors de la chute du mur de Berlin, tous les grands responsables politiques se sont réjouis à l'idée que notre principal concurrent, l'Allemagne, mettrait au moins vingt ans à se remettre de la réunification. Mais elle s'en est remise, et pendant la même période, elle a réalisé des réformes structurelles importantes.
Par ailleurs, le respect du chef d'entreprise ne fait pas partie de la culture française. L'administration – notamment fiscale – a une faible considération à son égard, et nous-mêmes, en tant que législateur, avons tendance à légiférer en ne prenant en compte que les 2 % ou 3 % qui trichent, au risque de paralyser les 97 % restant. En concentrant notre action contre les tricheurs et en laissant les autres tranquilles, nous pourrions contribuer à un réel gain de compétitivité.
Enfin, il faudrait que l'administration s'oblige à répondre dans des délais beaucoup plus courts : le temps, c'est de l'argent, et c'est donc aussi un facteur de compétitivité.