Monsieur le rapporteur, je suis à votre entière disposition. De fait, les parlementaires ont évoqué de nombreux sujets, tous extrêmement importants. Je vais m'efforcer de répondre à leurs interrogations. Soyez en tout cas assurés que notre préoccupation essentielle est de faire face à la situation dans l'attente de l'échéance de 2020-2025, et que nous autres exploitants sommes totalement mobilisés sur les aspects « pratico-pratiques » – pour reprendre votre expression, monsieur le rapporteur.
L'évaluation de la qualité de service est un point crucial du contrat que nous avons conclu, pour la première fois depuis la décentralisation des transports en Ile-de-France, avec le président Jean-Paul Huchon. Nous disposons dans ce domaine de deux indicateurs principaux.
L'indicateur de production correspond à un engagement contractuel défini a priori sur la base de conditions d'exploitation optimales ; si nous n'atteignons pas ces objectifs, nous avons une sanction. Globalement, sur l'ensemble du RER, nous avons subi des pénalités à hauteur de 4 millions d'euros, que nous devons payer au STIF.
L'indicateur de régularité évalue le pourcentage de voyageurs arrivés à destination avec un retard de moins de 5 minutes. La mesure est faite de manière automatique par chacune des entreprises. C'est sur cette base que j'ai annoncé la stabilisation du taux de régularité à 86% pour la ligne A et à 85% pour la ligne B – un résultat qui, je le répète, est loin d'être satisfaisant.
J'ai accepté, il y a deux ans, que l'on modifie cet indicateur, et que l'on cesse de défalquer du résultat de chaque exploitant les conséquences des retards dans le territoire de l'autre. Si cette opération permettait de mesurer la responsabilité propre de chaque exploitant, elle n'avait guère d'intérêt pour les voyageurs, qui se moquent de savoir si l'incident a lieu dans le territoire de la SNCF ou dans celui de la RATP. On a donc conçu un indicateur de coresponsabilité, qui continue toutefois d'être calculé indépendamment par chaque exploitant. Dans le cadre de la contractualisation avec le STIF, je compte m'engager sur une progression de cet indicateur.
Le STIF m'a en outre demandé de mettre en place un troisième indicateur ; j'en ai accepté le principe. Il s'agit d'un indicateur associant la production et la régularité, visant à déterminer le nombre de trains que nous sommes capables de faire circuler sur chacune des lignes de RER aux heures de pointe. J'ai accepté de prendre un risque financier pour mon entreprise en m'engageant sur cet indicateur, espérant que je pourrais ainsi mieux mobiliser mes troupes sur le renforcement de la qualité de service.