Si l'on veut ne pas le faire, il faut passer à la vaccination universelle, comme les Canadiens ont commencé à le faire au Québec.
Il y a là une difficulté, mais je ne peux pas vous présenter de solution. La CNAM va sans doute y réfléchir, mais je ne suis pas au courant de l'état de ses réflexions.
En France, nous n'avons pas choisi le scénario catastrophe de préférence aux deux autres. Nous avons appliqué les mesures prévues en fonction des scénarios.
Pourquoi le choix – essentiel – a-t-il été fait d'acheter 94 millions de doses de vaccins et de constituer un stock de Tamiflu ? Le calcul est simple : pour arrêter une épidémie grave, telle que celle que nous craignions, au moins 70 % d'une population– et non pas 30 %, comme je l'ai entendu – doivent être immunisés ; dans ce cas, la proportion de personnes sensibles est insuffisante pour entretenir le feu. Une proportion de 70 % de 60 millions de personnes nécessitant chacune deux doses de vaccin représente 94 millions de doses. Cela dit, ce raisonnement est celui des experts, et je ne peux pas vous dire si, pour arriver à ce même total, les décideurs ont suivi le même raisonnement.