Merci, monsieur le professeur, pour ce témoignage passionnant.
Hier, l'un de vos élèves, le docteur René Snacken, du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, basé à Stockholm, m'a tenu les mêmes propos que vous : connaissance et incertitude.
Parmi les connaissances figurent le génétype du virus, la sévérité de son action sur certaines catégories de personnes qui n'avaient jamais été touchées de cette façon, et la dominance de ce virus sur le virus saisonnier qu'il a effacé.
Les incertitudes portent sur les conséquences de l'apparition du virus : absence de pandémie – « ça fait pschitt » –, pandémie aux conséquences limitées ou pandémie dramatique.
Le docteur Snacken nous a aussi confirmé que la position du centre était de mettre en application le règlement sanitaire international (RSI), rédigé il y a deux ou trois ans, après l'épisode du virus H5N1. Or, la mise en application du règlement sanitaire international a pour conséquence une stratégie de vaccination de l'ensemble de la population. La Suède a donc acheté 18 millions de doses, avec l'objectif de vacciner les 9 millions de Suédois.
Par ailleurs, pour la vaccination, un ordre de priorité des publics a été établi. Était-il logique ?