J'ai un avis totalement opposé au vôtre, monsieur le président. Incontestablement, les nouveaux moyens de communication amplifient les arguments des opposants à la vaccination, qui ont toujours existé : que serait-il advenu du BCG si le drame de Lübeck était survenu à l'ère d'Internet ? Mais je pense que la mission d'éducation sanitaire revient entièrement aux pouvoirs publics et qu'il n'appartient pas aux laboratoires de communiquer en la matière. Cela ne ferait qu'aggraver la situation car cette initiative serait perçue comme une tentative de justification à visée commerciale.
Je regrette que les pouvoirs publics n'assument pas leur responsabilité en matière de vaccinations, qu'elles soient facultatives ou obligatoires. Il est anormal, par exemple, que des enfants puissent aller à l'école sans avoir reçu les vaccins obligatoires.
La non-adhésion des professionnels est responsable, en grande partie, de l'échec de cette campagne. Comment avez-vous perçu la médiatisation de leurs arguments ?